Bientôt un vaccin pour arrêter de fumer ?
Alors que le tabac tue chaque année 78.000 personnes en France,
Des scientifiques du Scripps Research Institute, en Californie
(Etats-Unis) sont sur une piste prometteuse.
Ont tenté d’agir là où tout se joue : dans le cerveau des fumeurs, rapporte
Au Féminin. Un vaccin pour diminuer l’effet de la nicotine sur le cerveau,
Ils ont ainsi mis au point un vaccin
Augmentant le nombre d’anticorps s’attachant aux molécules de la nicotine.
Une technique qui permet de diminuer l’effet de cette substance sur le cerveau
Et donc de réduire la dépendance.
Les résultats de leur étude ont été publiés dans le journal Of Médicinal Chemistry.
Bilan des tests réalisés sur des souris : le vaccin a permis de réduire les effets
De la nicotine dans les dix minutes suivant l’injection.
Plusieurs mois après l’injection, les taux de nicotine contenus dans les cerveaux
Des souris étaient également plus faibles.
Le chemin avant une commercialisation est encore long, mais malgré ces premiers
Résultats encourageants, la commercialisation d’un vaccin pour arrêter de fumer
N’est pas encore d’actualité. Le produit devra d’abord être retravaillé avant que
Des premiers tests cliniques Ne puissent être effectués sur les humains.
Les chercheurs devront également s’attacher à identifier
Les potentiels effets néfastes.
DE NOMBREUSES AUTRES CONSÉQUENCES
SONT FRÉQUENTS CHEZ LES ENFANTS
Petit poids de naissance :
A cause de la mauvaise nutrition de l'enfant dans le ventre de sa mère.
Prématurité :
L'enfant arrive plutôt que prévu à cause du tabac. Il est immature pour
Faire face aux nombreuses maladies. Mort subite du nourrisson :
C'est le décès le plus fréquent et inexpliqué des petits enfants des fumeurs.
Infection de la sphère ORL :
Par exposition au tabagisme des parents Paralysie de la face :
Qui est une complication de l'infection ORL. Méningite :
Qui est également une complication de l'infection ORL.
Maladie méconnue, mais fréquente,
La Broncho-Pneumopathie chronique
Obstructive (BPCO) s'attaque dans 80 % des cas aux fumeurs.
C'est une forme aggravée et chronique de bronchite
Qui cause des dégâts irréversibles Sur les bronches.
La seule solution pour préserver ses poumons est donc très simple :
Ne pas fumer ou arrêter de fumer.
Les gros fumeurs, qui ont des années de tabagisme derrière eux,
Ont plus de risque De faire une BPCO, mais ce n'est pas une règle.
Les petits fumeurs peuvent aussi
Développer la maladie", précise le Dr Cécilia Nocent, pneumologue au
Centre hospitalier de la Côte basque.
En France, 3,5 millions de personnes sont touchées par cette pathologie, parmi
Lesquelles on compte davantage d'hommes (60 % des malades).
Elle atteint généralement les plus de 45 ans et sa fréquence augmente avec l'âge.
Par ailleurs, on estime que 2 malades sur 3 s'ignorent et que la BPCO est globalement
Sous diagnostiquée. La BPCO est donc désormais aussi une affaire de femmes.
D'autant qu'elles auraient une sensibilité plus forte aux méfaits du tabac, se traduisant
Par une altération de la fonction respiratoire plus rapide.
À tabagisme égal, les femmes sont plus touchées que les hommes par la BPCO.
On ne sait pas bien expliquer pourquoi,
Mais on a plusieurs hypothèses :
Des bronches plus petites, des facteurs hormonaux...
Peut-être aussi leur façon de fumer.
Les femmes tireraient davantage sur leur cigarette", explique Cécilia Nocent.
Les poumons des femmes seraient donc plus fragiles
Que ceux des hommes face aux agressions la toux.
Tousser parce qu'on est enrhumé ou qu'on a attrapé une bronchite, c'est normal.
Ce qui l'est moins, c'est lorsque cette toux persiste
Et s'éternise alors qu'on n'est plus Malade.
On parle généralement de toux grasse, mais ce n'est pas toujours
Le cas. "Culturellement, les femmes n'ont pas l'habitude de cracher,
Elles ne savent pas le faire.
Au contraire des hommes, leur toux n'est donc pas nécessairement grasse",
Précise Cécilia Nocent. L'essoufflement. Vous êtes essoufflé dans vos activités
Du quotidien. Pour monter un escalier, pour courir après un enfant, pour aller faire
Une course... Bref, le moindre effort vous fatigue et cela altère notablement votre
Qualité de vie. Toux et essoufflements constituent les symptômes principaux
De la BPCO. Le problème, c'est que ces signaux d'alarme sont souvent banalisés.
On se dit que ça va passer, que c'est lié à un rhume qui traîne ou encore que c'est
Une conséquence de la pollution. Et finalement, on n'en parle pas à son généraliste,
À tort. "D'ailleurs, les généralistes eux-mêmes n'y pensent pas toujours.
Il ne faut donc pas hésiter à aborder le sujet en consultation", insiste le Dr Nocent.